Des policiers haïtiens fonctionnent avec des badges expirés depuis cinq (5) ou six (6) ans. En 13 ans de service, certains agents reçoivent seulement deux (2) badges. Ensuite, ils se trouvent dans l’obligation de se procurer des outils de matériels de travail par leurs propres moyens tels que des uniformes, gilets pare-balles, casques, menottes et munitions lorsque ceux qui leur ont été remis sont abîmés ou perdus. Le salaire qu’ils perçoivent est insuffisant pour subvenir à leurs besoins rapporte l’Organisation des Citoyens pour une Nouvelle Haïti (OCNH).
Depuis plusieurs années, la sécurité publique fait objet de nombreuses critiques dans l’opinion publique nationale et internationale. Selon un rapport du Centre d’analyse et de recherche en droits humains (CARDH) , Haïti est devenu en 2021 le pays avec le taux d’enlèvements par habitant le plus élevé au monde. Il est déconseillé aujourd’hui à la population de se rendre à des endroits revendiqués par des chefs de gangs depuis plusieurs mois tels que Martissant, Gran ravin et autres. La connexion entre les départements de la Péninsule Sud du pays et les départements du Nord est interrompue pendant plusieurs mois paralysant la transaction des marchandises et la circulation routière entre Port-au-Prince et les provinces du sud. En plus, il est à constater que le nombre de cas d’homicide durant la fin de l’année 2022 a connu une hausse considérable en raison de la multiplication des actes de violences lors des récentes manifestations, des affrontements armés entre des gangs, des enlèvements et des cas d’assassinats.
Alors que le climat de sécurité est en alerte rouge en Haïti, il est étonnant de lire le dernier rapport de l’Organisation des citoyens pour une nouvelle Haïti (OCNH) sur les conditions de travail des policiers.ères en Haïti. Ce rapport a mis en lumière sur l’accessibilité des agents de la Police Nationale d’Haïti aux droits économiques, sociaux et culturels lesquels droits concernent le lieu de travail, la sécurité sociale, la vie familiale, la participation à la vie culturelle, l’accès au logement, à l’alimentation, à l’eau, aux soins de santé et à l’éducation.
Selon ce rapport certains agents de la police doivent se procurer, par leurs propres moyens, des outils de travail tels que des uniformes, gilets pare-balles, casques, menottes et munitions lorsque ceux qui leur ont été remis sont abîmés ou perdus. Certains agents de la PNH fonctionnent avec des badges expirés depuis cinq (5) ans ou six (6) ans. En 13 ans de service, des agents reçoivent seulement deux (2) badges. « Lè w nan Lapolis, lekòl ou tou kanpe. » confie un des agents de la PNH. Avec un horaire de 12 heures de temps au minimum, les policiers ont un manque de temps pour leurs activités personnelles.
Un salaire est estimé de vingt-et-un à vingt-cinq mille gourdes le mois. Ce salaire que perçoivent certains agents de la PNH paraît insuffisant pour s’occuper de leurs familles. Leurs enfants sont souvent renvoyés des établissements scolaires parce qu’ils n’arrivent pas à payer dans les délais prévus les frais exigés. Voire même pouvoir répondre à des cas imprévus comme des accidents routiers ou des accidents au travail, la maladie ou décès. L’OCNH rapporte que des policiers sont morts à cause du refus des centres hospitaliers, d’accepter l’assurance accordée par la Police Nationale d’Haïti.